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10 textes pour préparer un dernier hommage et des funérailles.

Vous trouverez sur cette page 10 textes sur la mort et le deuil d’un être aimé. Vous pouvez également choisir de les lire lors de la cérémonie d’enterrement pour rendre un dernier hommage au défunt. En espérant, que ces mots puissent un peu adoucir votre peine et vous accompagner à préparer une cérémonie à son image.

1 - NE RESTEZ PAS.

« Ne restez pas à pleurer autour de mon cercueil,
Je ne m’y trouve – je ne dors pas.
Je suis un millier de vents qui soufflent,
je suis le scintillement du diamant sur la neige,
Je suis la lumière du soleil sur le grain mûr,
je suis la douce pluie d’automne, je suis l’envol hâtif.
Des oiseaux qui vont commencer leur vol circulaire quand tu t’éveilles dans le calme du matin,
je suis le prompte essor qui lance vers le ciel où ils tournoient les oiseaux silencieux.
Je suis la douce étoile qui brille, la nuit,
Ne restez pas à vous lamenter devant ma tombe, je n’y suis pas : je ne suis pas mort. »

De Stevenson

2 – CHERCHER EN AVANT

« Ne le cherchez pas en arrière, ni ici, ni là,
ni dans les vestiges matériels qui vous sont naturellement chers.
Il n’est plus là... Il ne vous attend plus là.
C’est en avant qu’il faut le chercher, dans la construction de votre vie renouvelée…
Soyez lui fidèle et non point dans une sentimentalité rétrospective
avec laquelle il faut avoir le courage de briser...
Sa véritable trace n’est pas dans certaines manifestations de son activité.
Leur disparition même si douloureuse qu’elle puisse vous paraître, doit vous libérer,
non vous déprimer.
Non pas oublier, mais chercher en avant.
Malgré tout ce que vous pouvez sentir ou croire,
reconnaître avec évidence que votre vie doit soit se poursuivre. Je suis persuadé qu’elle commence.
Décidez-vous seulement à ne plus vivre dans le passé,
ce qui ne veut pas dire que vous oubliez celui-ci, mais seulement que votre manière,
la vraie, de lui être fidèle doit consister à construire en avant, c’est à dire à être digne de lui.
Ne vous isolez pas.
Ne vous repliez pas au fond de vous-mêmes.
Mais voyez le plus possible vos amis.
Donnez-vous.
C’est ce don qui vous libérera et vous épanouira.
Je voudrais que vous trouviez nombre de gens et de choses auxquels, noblement, vous vous donnerez. »

De Pierre Teilhard de Chardin

3 –SOUS LES CENDRES

« Les cendres… c’est ce qui reste quand tout est brûlé... Les apparences sont tombées ;
C’est la fin des masques que j’aime porter pour faire bonne figure.
C’est la fin de mon personnage... Il me faut accepter les cendres pour me rappeler qu’on se
relève et que,
sous la boue et la saleté, il y a toujours des merveilles cachées...
Alors, amis, prenez les cendres dans vos mains et regardez.
Sous les cendres, des braises se mettent à rougeoyer.
Si le vent se met à souffler, les flammes prendront la nuit et rejetteront les ténèbres.
Regarde : sous la poussière, il y a la graine de Dieu, enfouie.
Regardez : Dieu vient nous chercher quelle que soit notre apparence.
Écoutez : Dieu fait souffler le vent et, sous nos cendres, le feu se lève et
c’est le grand flamboiement de notre amour, de son Amour »

De Claude Singer

4 - UN PONT GEANT

Ce poème de Victor Hugo, dédié à sa fille décédée, a été lu aux obsèques d’une petite fille de 16 mois, en novembre 1991, par un ami de la famille.

« J’avais devant les yeux les ténèbres.
L’abîme qui n’a pas de rivage et qui n’a pas de cime,
était là, morne, immense ; et rien n’y remuait.
Au fond, à travers l’ombre, impénétrable voile, je m’écriais :
« Mon âme, ô mon âme ! il faudrait, pour traverser ce gouffre,
où nul bord n’apparaît, et pour qu’en cette nuit jusqu’à ton Dieu tu marches,
bâtir un pont géant sur des millions d’arches.
Qui ne le pourra jamais ? Personne ! ô deuil ! effroi ! pleure ! »
Un fantôme blanc se dressa devant moi
et ce fantôme avait la forme d’une larme ;
c’était un front de vierge avec des mains d’enfants :
il ressemblait au lys que la blancheur défend :
ses mains en se joignant faisaient de la lumière.
Il me montra l’abîme où va toute poussière,
si profond que jamais un écho n’y répond ;
et me dit : « si tu veux je bâtirai le pont ».
Vers ce pâle inconnu je levais ma paupière.
Quel est ton nom ? lui dis-je. Il le dit ; - « la prière ».

De Victor Hugo

5 – LA VOILE

« Je suis debout au bord de la plage.
Un voilier passe dans la brise du matin et part vers l’océan.
Il est la beauté et la vie. Je le regarde jusqu’à ce qu’il disparaisse à l’horizon.
Quelqu’un à mon côté dit : « il est parti ».
Parti vers où ? Parti de mon regard c’est tout.
Son mât est toujours aussi haut, sa coque a toujours la force de porter sa charge humaine.
Sa disparition totale de ma vue est en moi, pas en lui.
Et au moment où quelqu’un auprès de moi dit : « il est parti »,
il y a en d’autres qui, le voyant poindre à l’horizon et venir vers eux,
s’exclament avec joie : le voilà ».

C'est cela la mort.
Il n'y a pas de morts,
il y a des vivants sur les deux rives.

De William Blake

6 - L'adieu

« J'ai cueilli ce brin de bruyère.
L'automne est morte, souviens-t ‘en
. Nous ne verrons plus sur terre
Odeur du temps, brin de bruyère,
Et souviens-toi que je t'attends. »

De Guillaume Apollinaire

7 – Je serai toujours là

« Même si venait à disparaître mon corps, moi, je serais encore.
Je serais pareil à la flamme qui brûle dans le brasier
ou dans l'étincelle, pareil à l'éclat d'un regard.
Je serais pareil au sentiment, qui traverse le temps et la matière,
pareil à l'odeur parfumée qui sort des bois,
ou à une voix sortant de la gorge.
Je serais aussi dans le cri ou dans le vent, dans l'appel ou dans le sourire.
Je serais dans la vibration ou dans le battement,
dans le chuchotement ou dans la caresse.
Je serais loin et près,
comme le soleil et la lune, les étoiles ou le ciel.
Je serais comme une couleur lumineuse
ou comme une pensée qui fuit.
Je serais pareil à l'oiseau qui vole,
ou à l'étoile filante qui parcourt les années-lumière.
Je serais comme un geste,
ou comme un mouvement de la terre,
comme le passage de l'aigle ou le sillon laissé par les bateaux.
Même si mon corps devenait poussière,
je serais encore en prière.
Comme une flamme qui brûle, dans le feu et dans le cœur,
oui, je serais dans une poignée de mains, ou dans une étreinte,
Je serais pareil à une fumée après la mort du feu.
Je serais moi, sans vêtement ni corps,
et Dieu,
je l'adorerais encore. »

De Ayadi el'hadi

8 – J’ai écrit ton nom

« J’ai écrit ton nom sur le sable,
Mais la vague l’a effacé.
J’ai gravé ton nom sur un arbre,
Mais l’écorce est tombée.
J’ai incrusté ton nom dans le marbre,
Mais la pierre a cassé.
J’ai enfoui ton nom dans mon cœur,
Et le temps l’a gardé. »

9 – Le petit prince

« Cette nuit-là, je ne le vis pas se mettre en route. Il s’était évadé sans bruit.
Quand je réussis à le rejoindre, il marchait, décidé, d’un pas rapide.
Il me dit seulement :
― Ah ! Tu es là …
Et il me prit par la main. Mais il se tourmenta encore :
― Tu as eu tort. Tu auras de la peine. J’aurai l’air d’être mort, mais ce ne sera pas vrai …
Moi, je me taisais.
― Tu comprends. C’est trop loin. Je ne peux pas emporter ce corps-là.
C’est trop lourd.
Moi, je me taisais.
― Mais ce sera comme une vieille écorce abandonnée.
Ce n’est pas triste les vieilles écorces. »

De Saint Exupery

10 – Tes Yeux

« Bleus ou noirs, tous aimés, tous beaux,
Des yeux sans nombre ont vu l’aurore ;
Ils dorment au fond des tombeaux
Et le soleil se lève encore.
Les nuits plus douces que les jours
Ont enchanté des yeux sans nombre ;
Les étoiles brillent toujours
Et les yeux se sont remplis d’ombre.Oh ! qu’ils aient perdu le regard,
Non, non, cela n’est pas possible !
Ils se sont tournés quelque part
Vers ce qu’on nomme l’invisible ;Et comme les astres penchants,
Nous quittent, mais au ciel demeurent,
Les prunelles ont leurs couchants,
Mais il n’est pas vrai qu’elles meurent :Bleus ou noirs, tous aimés, tous beaux,
Ouverts à quelque immense aurore,
De l’autre côté des tombeaux
Les yeux qu’on ferme voient encore. »

De Sully Prudhomme

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